Histoire

Le pays d’Aillas, Pagus Aliardensis, est répertorié comme un pays de l’ancienne Gaule dont Aillas-le-Vieux était le chef-lieu.

Aillas forme dès 1341 une seigneurie qui appartient à la maison d’Albret. Henri IV en hérite à la mort de sa mère et cette vicomté d’Aillas, incluse dans le duché d’Albret, devient apanage de la couronne. En 1653, sous Louis XIV, ledit duché est échangé contre la principauté de Sedan appartenant au duc de Bouillon.

À la Révolution, la paroisse Notre-Dame d’Aillas (ou du Grand-Aillas) et son annexe, Saint-Martin d’Aillas-le-Vieux, les paroisses Saint-Martin de Monclaris et Saint-Pierre de Sigalens forment la commune d’Aillas. En l’an III (1794-1795), la commune d’Aillas est démembrée pour former la commune de Labescau (sans église).

En 1851, la commune d’Aillas est démembrée de ses sections d’Aillas-le-Vieux, Monclaris et Sigalens pour former la commune de Sigalens.

ÉGLISE NOTRE-DAME D'AILLAS

La façade occidentale est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 8 décembre 1896.

L’abside et les absidioles sont inscrites par arrêté du 3 novembre 1925 et l’église, pour toutes les parties non protégées par classement, est inscrite en totalité par arrêté du 19 avril 2004.

L’église Notre-Dame, de style roman, construite au XIIe siècle, propriété de l’ordre des Templiers, avait la forme d’une croix latine, se composant d’une nef unique, d’un transept surmonté d’un clocher à sa croisée, d’une abside et de deux absidioles.

Elle a été restaurée et agrandie au XIXe siècle (dont le clocher carré exhaussé en 1845) mais a conservé sa superbe façade de style roman. Elle est protégée et inscrite aux monuments historiques depuis 1925. Des images anciennes de l’église sont disponibles sur la base Mémoire.

Sur la façade, dans les arcatures de droite, un petit bas-relief montre deux pèlerins en bliaud munis de bâtons sur la route de Compostelle.

Le clocher contient cinq cloches qui forment un très beau carillon. L’une d’elles est de 1526, l’autre de 1538. Ces deux cloches sont classées depuis 1942.

LE CHÂTEAU D'AILLAS

Vestiges au milieu d'un champ en friche

Le château d’Aillas ne subsiste qu’à l’état de ruines qui ont été classées aux monuments historiques en 1886.

Ces ruines se trouvent au début du plateau qui surplombe le village au nord, le long de la route départementale D9 qui mène à La Réole en un lieu-dit dénommé La Ville.

Selon Patrice-John O’Reilly, abbé de Saint-Côme, l’antique ville d’Aillas et son château, construits par le wisigoth Waillas, furent détruits par les Normands au IXe siècle.

Reconstruit, le château devint la propriété de la famille d’Albret et une de leurs résidences.

En 1607, Henri IV échangea son duché d’Albret contre la principauté de Sedan du duc de Bouillon, frère de Turenne et protestant. Le château, qui avait déjà souffert au cours des affrontements de la Ligue (1585-1595), fut grandement démoli au cours de la Fronde (1650–1653), le duc de Bouillon ayant participé à la rébellion bordelaise.

L’enceinte du château fut démolie de façon quasi-définitive en 1793.

Il ne reste aujourd’hui qu’un pan de mur isolé.

Ces vestiges sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juillet 1886.

LE CHÂTEAU DES PÉRICOTS

Le château des Péricots domine la vallée de la Bassanne et le village. Ses origines remonte au XVIIIe siècle (1717), construit par Bernard de Gascq, seigneur de la Roche, pour sa jeune épouse Isabeau de Lamouroux. Vendu comme bien national à la Révolution, il a été rachetée vers 1800 par la famille de Gascq. Il a été rehaussé de deux tours au XIXe siècle. Il connut une période d’abandon des années 1950 à 1987, date à laquelle il fut racheté et restauré par la famille de Bueger. Il n’est pas classé aux Monuments Historiques.

Le château de Verduzan

Le château de Verduzan (1670-1865), ancienne résidence de la famille de La Vaissière de Verduzan.